DESCRIPTIF DE LA MALADIE

Signes cliniques

Plusieurs espèces animales peuvent être touchées, en particulier parmi les ruminants, les ovins et les caprins. Il s'agit d'une maladie transmissible à l'homme, causée par une coccidie intestinale du chat, Toxoplasma gondii. Cette dernière excrète des oeufs (gardant leur pouvoir infestant pendant 18 mois) qui se retrouvent dans les matières fécales des jeunes chats (excrétion pendant une quinzaine de jours après la primo infection du chat) . Les oeufs, ou ookystes, peuvent provoquer chez tous les mammifères, humain compris, la toxoplasmose abortive. Cette dernière se caractérise par des avortements , mortinatalités, naissances de jeunes faibles... Dans l'Indre, pour les petits ruminants, la toxoplasmose est régulièrement mise en évidence en sérologie pour les avortements ovins et caprins, respectivement autour de 54 % et environ 30 % de brebis ou chèvres avortées séropositives.

 

Contamination et virulence

La transmission des coccidies du chat aux ruminants se fait souvent par voie orale (ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par des fécès de chats infectés et excréteurs). Une contamination verticale peut aussi s'effectuer (de la mère au foetus).

 

Impact pour les humains

Chez l'homme, la toxoplasmose passe le plus souvent inaperçue (syndrôme grippal), sauf chez les femmes enceintes, chez lesquelles elle peut se traduire par un avortement ou de graves malformations foetales. La contamination s'effectue alors principalement à partir de la consommation de viande contenant des ookystes, insuffisamment cuite. Actuellement, les méthodes modernes de conservation de la viande ont fait diminuer le taux d'infestation dans la population générale car la congélation tue le parasite. Les femmes enceintes non immunisées sont de ce fait de plus en plus nombreuses, ce qui nécessite une surveillance sérologique mensuelle pendant la grossesse pour dépister rapidement une primo infection aux conséquences graves.

 

LA LUTTE CONTRE LA TOXOPLASMOSE

 

En cas de suspicion

Avortements rapprochés :

  • 3 avortements en 7 jours ou moins

Avortements espacés (sur une période de mises bas de 3 mois) :

  • < 250 femelles : à partir de 4% d’avortements
  • > 250 femelles : à partir du 10ème avortement

 

Les diagnostics possibles

Diagnostic direct par PCR sur 1 ou plusieurs cerveaux d’avorton  (possibilité de mélanger plusieurs animaux).

Diagnostic sérologique sur 5 femelles ayant avorté récemment (en réalisant 2 séries de prises de sang espacées de 15 jours pour voir une éventuelle séroconversion).

Privilégiez la PCR

Ce test est plus coûteux et le prélèvement doit être réalisé le plus tôt possible après l’avortement.

L’analyse peut se faire  sur différents organes de l’avorton mais il est conseillé de privilégier le cerveau, avec possibilité de réaliser une PCR de mélange à partir de plusieurs avortons.

Une PCR positive confirme l’implication de la toxoplasmose dans les avortements.

 

Analyse des résultats

L'élevage a une circulation probable de Toxoplasmose lorsque : 

  • 1 résultat d'analyse PCR POSITIVE.

OU

  • Au moins 2/5  femelles devenues séropositives parmi l’échantillon des 5 prélevées.

 

En cas de circulation avérée

Mesures sanitaires

  • Détruire les produits d’avortement.
  • Isoler les femelles avortées.
  • Eviter la présence de jeunes chats dans l’élevage.
  • Stocker les aliments (concentrés et céréales) à l’abri des chats et autres nuisibles.

 Antibiotiques

Des sulfamides (associées ou non à du triméthoprime) sont parfois administrées lors de séries d’avortements mais le traitement est lourd et coûteux pour une efficacité limitée.

 Vaccin

Pour les brebis, il est possible d’utiliser un vaccin vivant (Ovilis Toxovax ®).

Le schéma vaccinal prévoit une vaccination de toutes les femelles la première année, puis uniquement des agnelles de renouvellement les années suivantes.

Les femelles de remplacement peuvent être vaccinées dès l’âge de 4 mois en respectant un délai d’au moins 3 semaines avant la mise en lutte ou l’insémination.

On recommande de ne pas vacciner les femelles gestantes.

La protection conférée par le vaccin étant durable, une seule injection suffit en pratique sur la vie économique de l’animal.

Attention : la vaccination induit une réponse sérologique ne permettant pas de différencier les animaux vaccinés des animaux naturellement infectés.

NB : le vaccin n’a pas d’AMM * pour les caprins et peut engendrer des réactions d’hyperthermie 5 à 7 jours après injection ; certaines études ont démontré son efficacité dans cette espèce.

 

 

 

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