DESCRIPTIF DE LA MALADIE
Signes cliniques
Il s'agit d'une maladie infectieuse d'origine bactérienne, transmissible à l'homme, souvent inapparente, donnant lieu à des atteintes de l’appareil génital avec avortement au cours du dernier tiers de gestation chez les femelles et lésions testiculaires chez les mâles. Le micro organisme responsable de la brucellose porcine, Brucella suis, est très pathogène pour l'homme.
La brucellose ne touche pas que les organes génitaux chez le porc : arthrites et abcès de la peau, des muscles, des reins ainsi que de la colonne vertébrale ! Ces abcès peuvent se former jusqu’à 3 mois après l’infection.
C’est à cause de la dissémination dans tout l’organisme que les viscères et le sang des porcs abattus à cause de la brucellose sont saisis et que la viande doit être cuite à plus de 65°C à cœur avant d’être consommée.
Contamination et virulence
La contamination est due à la faune sauvage (saillie d'une truie par un sanglier, ingestion par un porc d'un avorton de lièvre contaminé, etc). Chez l'homme, le contact avec les avortons peut entraîner la fièvre de Malte, avec des complications pour les femmes enceintes.
LA LUTTE CONTRE LA BRUCELLOSE
Prévention de la Brucellose
La conséquence principale de la Brucellose étant les avortements, il vous est conseillé :
- pour la prévention du risque de zoonose (transmission à l'homme)
- Utiliser des gants pour toutes les interventions autour de la mise bas, la Brucellose pouvant être transmise à l’homme (avec des complications possibles chez les femmes enceintes et les personnes immunodéficientes).
- pour la prévention de la transmission intra et inter-troupeau
- Isoler les animaux ayant avorté et de procéder au nettoyage des cases de mise bas (retrait, destruction de la litière souillée et désinfection …).
- De ne pas laisser traîner et surtout de détruire les délivrances et avortons. Attention aux chiens, qui en sont friands et qui peuvent contribuer à la persistance et à la diffusion des agents responsables d’avortement au sein de l’exploitation.
REGLEMENTATION
En cas de suspicion de brucellose, il faut faire des prises de sang et des prélèvements sur les animaux malades ou avortés (AM du 15/03/2002). Les avortements sont en effet le plus souvent dus à des causes comme la salmonellose, la leptospirose, la parvovirose, ou d’autres infections virales. En cas d'infection confirmée, un abattage total peut être effectué, par décision des autorités sanitaires. Les animaux abattus sur ordre de l'Administration seront indemnisés selon les barêmes prévus par les différents arrêtés ministériels. Une désinfection poussée des bâtiments d'élevage est alors organisée. Pour les cheptels sous surveillance (infectés, en assainissement), les frais de prélèvements et d'analyses H.T sont entièrement pris en charge. Les éleveurs de porcs plein air ne pourront prétendre à une indemnisation uniquement si il existe une clôture respectant les récommandations du Ministère de l'Agriculture.
POUR EN SAVOIR PLUS
Fiche OIE sur la brucellose porcine.
Bilan de la surveillance de la Brucellose porcine en 2010.